mardi 30 avril 2013

Quelques remarques sur les arguments de Maurice Gianati par Pierre WACKHERR

Quelques remarques sur les arguments de M Gianati 

La conférence "Alice Guy a-t-elle existé" se déroule en quatre phases.

Première phase: Il est impossible qu'Alice Guy ait tourné la fée aux choux en 1896 !

  • S'il est de 1896, ce film a été tourné en 60mm et on ne peut obtenir un film 35mm de 20m à partir du 60mm. Il est en outre impossible qu'il en fut tiré 80 copies ainsi qu'elle le prétend.
Le chronophotographe de 60mm a des bobines de 35m 1000 images 1, il est donc possible d'obtenir un film de 20m 35mm.
Alice parle des 80 copies dans un article au New Jersey Star: "This film was so successful that it sold eighty copies and had to be remade at least twice, as the original prints disintegrated "2
Rien ne dit qu'il s'agit de copies 60mm en 1896.
Victor Bachy interviewe Alice en 1863 ( elle a 90 ans) et elle lui montre la coupure de presse ou le journaliste du Star ajoute: " l'expérience dans ce domaine de Mme Alice Guy remonte à 1895" et ou elle a corrigé: 1896.
Léon Gaumont écrit explicitement, dans son projet de nouvelle notice pour les établissements Gaumont, qu'Alice a débuté en 18963
  • Alice Guy ne reconnait rien dans un catalogue 1900 de la maison Gaumont, donc elle n'a rien tourné avant 1900
La réaction d'Alice Guy est interprétée comme étant celle d'une personne en pleine confusion qui refuse de reconnaître la vérité avec par exemple : " je n'ai jamais vu cette vie du Christ".
Dans la suite de la conférence, comme chez d'autres historiens, il est expliqué que Lear avait tourné une vie du Christ et avait vendu l'ensemble de ces négatifs à Gaumont. Une explication simple de ce catalogue peut donc être: Gaumont, ravi de l'aubaine, fait imprimer un catalogue avec les films achetés à Lear et à d'autres et celui ci est évidemment complètement inconnu d'Alice. 4
  • Le film n’apparaît que dans le catalogue 1901 et porte me n°379 près des vues de l'exposition et de la visite du président Loubet (n° 397). Il est donc de 1900 au minimum
C'est l'argument classique des partisans d'une date tardive.
Il faut tout de même remarquer qu'il est encadré par les n°377,378 et 380 qui sont des retirages de 60mm 5
Ce film est le seul, sur 478 décrits dans le catalogue, à porter la mention "très gros succès" ce qui suppose qu'il a déjà une carrière derrière lui.
McMahan suggère que "la fée aux choux" fut tourné comme film de démonstration afin d'obtenir le contrat du Chatelet pour le tournage et la projection de "la Biche aux bois" en 1896. 6 Ceci, joint à une possible indisponibilité due a la destruction du négatif ("(the film) had to be remade at least twice, as the original prints disintegrated"7) expliquerait la présence tardive au catalogue.
Deuxième phase: Alice n'a pas tourné la fée aux choux mais d'autres l'ont fait.
Il y a là un curieux changement d'argumentation, car si Alice ne l'a pas tourné il était inutile de démontrer que le film était de 1900. La première phase ne sert qu'à introduire "le doute".

  • Les premiers films de fiction de la maison Gaumont sont l'oeuvre d'Hatot, de Breteau et de Lear, voire d'autres.
Ces trois auteurs ont surement faits ou vendus 8 des films à Gaumont, mais pourquoi cela exclurait t'il Alice de la réalisation à cette période ?
Ceci est pourtant pris comme base indiscutable: sans aucune preuve il est affirmé qu'Alice n'a pas tourné avant 1902. Logiquement il s'en suit qu'un des trois serait l'auteur de "la fée aux choux", sujet typiquement masculin.
  • Il situe les débuts d'Alice dans le jardin de la maison que louait Gaumont à Alice en face des ateliers de l'autre coté de la ruelle des sonneries.
Il présente comme argument un tableau de cette maison qui la représente comme une agréable villa avec un vaste jardin fleuri. Si on se rapporte au plan parcellaire la largeur totale du terrain est de 10m, Alice a surement raison de qualifier ce lieu "d'horrible machin" et d'affirmer à Victor Bachy qu'elle habitait quai Maquais quand elle a tourné 9
Ce lieu ne semble être évoqué que pour refuser à Alice tout début en 1896 puisque Gaumont achètera la maison en 1897.10
D'autre part il est très improbable que des films aient été réalisés, comme il l'affirme, sur la terrasse située à gauche, au Nord, de l'atelier vu sa largeur et l'ombre que celui ci projetterait.
La terrasse disparaît d'ailleurs en 1899 au profit d'un agrandissement.11
Il est par contre probable que les premiers films de fiction ( y compris ceux d'Alice) ont été réalisés dans le fond du jardin de la maison de Gaumont12, à proximité de l'atelier de 1897 et qu'il a existé ensuite un studio, une verrière convenable13, avant la construction de la cathédrale en 1905.
Troisième phase: La carrière d'Alice Guy commence en 1902
Pour réaliser cette démonstration sans trop d'incohérences avec les textes, il va falloir affirmer que le premier film d'Alice est "sage femme de première classe" de 1902 (puisqu'il correspond à peu près à la description des mémoires d'Alice et que la première "fée aux choux" n'est pas son oeuvre.)

  • Selon M Gianati le premier film d"Alice, qui "fréquentait les studios de la Villette et a peut être donné des idées de films", serait de 1902
Dans le "courrier du cinéma" du Temps du 23 Septembre 1933 quelques lignes " Germaine Dulac fut chez nous la première femme metteur en scène Après elle vint en Amérique Dorothy Azner .."
Dans le numéro du 30 Septembre on lit "Mme Blaché proteste et revendique pour elle le titre de "première femme metteur en scène dans une longue lettre ....( elle écrit :) " de 1897 à 1907 j'ai dirigé la production de la maison Gaumont, ayant sous mes ordres des artistes de talent tel Feuillade, Jasset, etc...". Elle signale aussi qu'elle a reçu les palmes académiques en 1907 en tant que "directrice de théatre". 14
De plus en 1936, Alice écrit à Léon Gaumont "A la tête du service de prise de vues... j'y ai consacré durant 11 ans le meilleur de moi même ".
Léon Gaumont aurait évidemment protesté en 1933 devant la publication d'affabulations dans un grand journal et répondu courtoisement en 1936 à "Mme Alice" qu'elle se trompait.
Léon Gaumont écrit lui même qu'elle débuta en 1896.15
Ces trois faits sont ignorés par M Gianati qui préfère dire que Léon Gaumont a confié vers 1902 ( voire plus tard) la direction de la production de sa maison à une personne, une femme, totalement inexpérimentée .
  • Le premier film d'Alice ne serait donc pas "la fée aux choux" du catalogue 1901 mais "Sage femme de première classe " du catalogue 1902. 16
Dans ce dernier film il n'y a pas de fée, il s'agit d'une marchande de bébés, bien achalandée ( 6 bébés vivants), Mme Féauchoux, à laquelle un jeune couple achète un bébé.Il ne viendrait à personne l'idée d'intituler ce film "la fée aux choux", si ce n'est le nom de la marchande du film. Ce nom indique plutôt un clin d'oeil d'un metteur en scène qui fait un remake (On ne fait pas un remake un an après la sortie d'un film, même en 1902).
  • M Gianati amène un argument nouveau: Yvonne Serand a 10 ans en 1896 et ne peut être la fée.alors que dans ses mémoires Alice l'a désigne comme son actrice. Il en déduit qu'Alice ayant menti, il faut remettre en cause tout ce qu'elle dit.
Il faut tout de même remarquer que quand Alice décrit le tournage de la fée aux choux, elle dit qu'elle l'a fait "avec des amis", sans plus de précisions. Ce n'est que beaucoup plus loin dans le texte qu'elle dit "on me donna deux assistants... Louis Feuillade ... et une secrétaire, Yvonne Serand qui joua dans la fée aux choux et deviendra la femme du metteur en scène Arnaud".
Si on considère "sage femme de première classe" comme un remake, la confusion est parfaitement pardonnable à ce point du texte.
Ce paragraphe des mémoires d'Alice est vraiment un "raccourci" puisqu'elle écrit "Jusque là j'avais travaillé seule. Après quelques mois on me donna deux assistants (Feuillade et Yvonne Serand)".
Même en admettant la date tardive de 1902 pour un début de carrière, Feuillade arrive plus de 3 ans après et il est peu probable qu'Yvonne Serand soit embauchée à 16,17 ans.
  • Alice est décidément de mauvaise foi quand elle dit à Victor Bachy " une sage femme ? je n'aurais jamais oser à cette époque" alors qu'elle a 29 ans
Il faut citer intégralement le passage de l'interview d'Alice à 90 ans (1964)
VB: "Dans une autre partie du livre (de Georges Sadoul) il cite comme vos films "la fée aux choux et "les aventures d'une sage femme". Dans un passage il les confond tous les deux , dans un autre il en fait allusion séparément Est ce qu'il y a vraiment deux films distincts ? "
AG: "L'histoire d'une sage femme ? A cette époque là je n'aurais jamais osé parler de ce genre de chose. "La fée aux choux" Ça fait partie de mon histoire"
Alice est une femme de bonne famille, elle raconte dans ses mémoires que "le plus embarrassant moment de sa vie" fut lorsque chez des amis, à la fin d'un cylindre qu'elle avait amené, on entend soudain une voix qui chante un couplet grivois.
Il est probable qu'elle interprète la question au premier degré et que pour elle il est inimaginable de conter les aventures d'une accoucheuse.17
Il est cependant également probable qu'Alice elle même confond les deux films ou leur donne le même titre puisqu'elle écrit à Louis Gaumont en 1954: "Dans la photo de la fée aux choux figurent mes amies Germaine Serand et Yvonne Serand ( qui deviendra plus tard Mme Arnaud)"
Les photos de tournage, dont elle dit elle même qu'elles ont été faites "après coup", l'induisent en erreur. Victor Bachy ne lui rend pas service en ne relevant pas qu'il y a un problème.
Ce dont je donne acte à M Gianati mais ceci était déja noté dans le livre de joan Simon
This confusion, one of the rare points where the Autobiographie is clearly unriable is in a way enterely understandable.18
  • C'est Zecca, en 1903, qui a tout appris à Alice
Pour M Gianati, la jeune et inexpérimentée Alice arrive à conserver son poste de directrice de production alors que Zecca est son professeur. Elle fait de tels progrès qu'elle se maintient en 1904 quand "la production Gaumont évoluera nettement vers la mise en scène" (Sadoul)
Alice précise dans ses mémoires que son professeur fut Frédéric Dillaye, consultant de la première heure du comptoir général de photographie19
  • Pour établir sa liste de films d'Alice, M Gianati écarte celles de Victor Bachy et celles de Mc Lean et veut partir des listes qu'Alice a donné en enlevant ce qui, selon lui n'est pas d'Alice. Il note que les listes d'Alice "contiennent un message subliminal": il n'y a pas de film antérieur à 1902
Tout d'abord je ne vois pas très bien comment Alice, en 1953 20, aurait pu se rappeler de toute sa production . La source de la liste des films d'Alice semble être une "liste dactylographiée que vous m'avez remise" par Léon Gaumont en 1939. Les titres des films ne sont évidemment pas tout à fait exacts et M Gianati s'acharne à les interpréter dans le sens le plus défavorable à Alice.
Par exemple Alice cite dans ses mémoires "déménagement à la cloche de bois" qui peut être le (n° 149) de 1898 mais qu'il donne comme un film de 1907 (n°1616) 21
Je laisse à des gens compétents le soin de faire une critique de la liste de M Gianati.
Quatrième phase: Alice Guy confond les dates et parle de 1896 alors qu'elle a débuté en 1902 et son apport réel est d'avoir transformé la production Gaumont.
Pour conclure la conférence, il tout de même expliquer pourquoi des historiens se sont laissé tromper et essayer de recaser Alice dans l'histoire du cinéma

  • Une des raisons des erreurs des historiens sont les perpétuelles confusions de date d'Alice. M Gianati cite comme exemple majeur: "je fus la seule durant 17 ans à avoir droit à ce titre ( de metteur en scène) "; le dernier film d'Alice étant de 1919 il en tire argument pour donner son début de carrière en 1902.
Il omet qu'il y a une autre femme metteur en scène au début du cinéma, Lois Weber, qu'Alice connait bien puisqu'elle a joué pour Gaumont. Cette dernière réalise son premier film en collaboration avec Smalley en 1911 et un premier film conséquent "suspense" en 1913 : 1913-17= 1896 22 .
Il oublie qu'Alice écrit à Léon Gaumont en 1936 "A la tête du service de prise de vues... j'y ai consacré durant 11 ans le meilleur de moi même ":1907-11=1896.
Alice est d'ailleurs une mythomane conséquente23 qui a déclaré a un journaliste du New York Star en 1914 qu'elle avait débuté en 1896.
Elle récidive en 1939 Dans une lettre à Léon Gaumont24, puis en 1953 dans une lettre à Louis Gaumont, puis dans ses mémoires:.
"(Georges Sadoul) m'a promis de rectifier cette partie dans les prochaines éditions, ce qu'il a honnêtement fait bien que son énumération contienne encore des erreurs: la fée aux choux date de 1896 (chapitre 4)"
"Le premier film dont je parle dans la première partie de ces mémoires est de 1896 ( chapitre 7)" et enfin dans l'interview avec Victor Bachy en 1963.
Louis Gaumont la croit puisqu'il écrit deux articles sur elle avec cette date de début: 1896
Quand elle fait ses premières déclarations il y a des témoins ( Léon Gaumont, Feuillade, Zecca,..) et quand elle fait ses dernières déclarations il y a des historiens , personne ne l'a contredit.25
  • Elle a transformé (Gaumont) en 2 ans, de 1902 à 1904 , elle est devenue une grande société de cinéma : C'est là son titre de gloire
Comment croire à l'ascension fulgurante d'une femme dans une société déjà puissante en 1902 et dans une industrie qui n'en est déjà plus à ses débuts ?
Chacun peut écrire son histoire, puisque les preuves sont fragiles, mais celle là est vraiment improbable.
La version "traditionnelle", " Alice Guy a commencé a tourné en 1896" , a une base solide : les écrits non contredits d'Alice et de Léon Gaumont et aucune preuve contraire nouvelle n'est amenée dans cette conférence.

Si ce n'est ce parti pris, déboulonner Alice, la conférence est très documentée et présente des films rares. On ne se rend pas compte à la première vision que la moitié de l'exposé ne concerne pas vraiment le sujet mais les appareils Gaumont, la deuxième partie de la série N, la cité Elgé, les films et les photos d'époque.

PW1949 (d) 10 octobre 2012 à 18:28 (CEST)Pierre WACKHERR

Alice Guy a-t-elle existé ?
  1. Description du chronophotographe dans la Nature 1896 2éme semestre par Mareschal p392.. ". La "biche aux bois" filmé par Ducom au Chatelet en 1896 et colorié approche les 35m (un avantage du 60mm est qu'il permet de colorier le film plus facilement ).Sadoul écrit même à propos de la biche aux bois  :"ce film de large format mesurait 35m et comportait un millier images" (T1 p375)
  2. New jersey Star 1914 rapporté par McLean p 23Victor Bachy p 35
  3. Léon Gaumont veut compléter dans les années 30 sa "notice sur les établissements Gaumont", la guerre arrivera alors que ce travail n'est pas fini. C'est cependant l'occasion de courriers et d'échanges de textes entre Madame Alice et Léon Gaumont .Dans la note manuscrite sur "les premiers client"s on lit:"Ce furent des forains, les Grenier qui avaient une grande loterie. Alice Guy qui réalisa les premiers films Gaumont , à partir de 1896, raconte qu'elle fut invitée....". Le document de la cinémathèque BIFI LG364-B50 serait un faux ? Léon Gaumont considère d'ailleurs Mme Alice comme une source fiable "Si je revois le journaliste de "7 jours" je lui donnerai votre nouvelle adresse en insistant pour vous demander de vive voix tous renseignements complémentaires qu'elle pourra désirer sur les débuts de prise de vues à la maison" 8 /9/1941 BIFI LG371B50
  4. Elle écrit d'ailleurs "je pense que la plupart des films figurant sur ce catalogue ont été achetés à des opérateurs du dehors ou pris à l'extérieur par des employés du laboratoire" (1954, lettre à Louis). ( "à l'extérieur" signifie bien qu'il s'agit de reportages, pas de fictions). L'évocation de la série N dans la conférence, sous prétexte qu'Alice croit y reconnaître un film dans le catalogue, n'apporte rien si ce n'est l'exposition d'un catalogue de 1907 commençant au n°11.
  5. Les autres transpositions 60mm effectuées concernent plusieurs films de la Série A 35mm suivant Bachy et Mc Lean :baignade de chevaux à la caserne(377), promenade des animaux au jardin d'acclimatation (378) , baignade dans le grand bain (380).
  6. McMahan p15: with a demonstration film like la fée aux choux it would have been easier for Gaumont to win such a contract with the Chatelet
  7. New jersay Star 1914 McLean p23
  8. Lear vend ses négatifs en 1898 d'aptès Sadoul. Gaumont produit peu de fictions par rapport à Pathé, mais sa production interne n'est tout de même pas nulle. La production de fictions Gaumont de cette période est modeste comparée à celle de Pathé mais ce n'est pas non plus un argument pour en écarter Alice.
  9. AG: Il y avait une petite maison que Gaumont avait à Belleville, Il y avait ce jardin et devant il y avait une petite plateforme cimentée et c'est là que j'ai tourné mon premier film. .... VB: Cela date de quand alors ? AG: Cela date de 96. Les gens n'avaient jamais vu ça. J'habitais entre l'Académie et l'école des Beaux Arts ( et non à Belleville. La petite maison est celle ou habite Gaumont !) Les premiers ans du cinéma français Institut Jean Vigo 1985
  10. Archives numérisées de Paris. plan parcellaire quartier Combat 132 éme feuille E. L'argument est d'ailleurs inutile puisqu'il vient d'être démontré que "la fée aux choux" n'est pas de 1896. La maison que loue Alice est de toute manière à quelques mètres du fond du jardin de Gaumont( de l'autre coté de la ruelle des sonneries)
  11. Il me semble que M Gianati se trompe dans l'orientation du bâtiment: Le moteur à gaz ne peut être qu'a l'Est ( à l'opposé de l'entrée de la ruelle des sonneries) ce qui donne la terrasse sur la chambre noire au Nord. Il est difficile de se faire une idée sur le début des constructions car il n'existe, ruelle des sonneries, qu'un permis de construire du 28 Décembre 1896. L’agrandissement incontestable de 1899 n'a pas, à ma connaissance, de permis connu. Les permis suivants datent de 1904 et sont enregistrés au 12 rue des alouettes.
  12. Pour être exact celui de la maison de sa femme au 55 rue de la Villette. Celui ci donne aussi sur la ruelle des sonneries
  13. M Gianati donne lui même une photo de Zecca avec un ballon marqué Elgé dans lequel se reflète cette verrière, ceci en 1903. Cette verrière n'a manifestement rien à voir avec une "verrière branlante" telle que l'a décrite Alice dans ses mémoires à propos de 1896 . Il donne aussi des photos de tournage dans le jardin. C'était "une sorte de véranda qui était adossée à un mur en briques dont les cotés étaient pleins jusqu'à hauteur d'appui, au dessus vitré en verre dépoli ainsi que la toiture ; au sol un parquet en sapin monté à l'anglaise à joints perdus; la face restait ouverte. Ce fut le premier plateau organisé de la maison Gaumont " 90 ans de cinéma page 101
  14. Le temps 23 et 30 Septembre 1933 sur Gallica
  15. voir note 3
  16. "La fée aux choux" est un film de 20m qui apparaît dans le catalogue 1901 et est toujours là dans le catalogue 1908 sous le n°379. (cahier de la cinémathèque Dec 95. En feuilletant le catalogue Gaumont de janvier 1908. Roger Icart), "sage femme de première classe apparaît en 1902 sous le n° 626, il fait 100m.
  17. Le titre "sage femme de 1ere classe" n'est tout de même pas très en rapport avec le sujet. Il est cité approximativement par Victor Bachy ce qui accroît la confusion
  18. Adam Williams. Joan Simon p 36
  19. M Bailly écrit une description du chronophotographe dans la Science Illustrée 2éme semestre 1896. Si, suivant Laurent le Forestier, le poste de Zecca chez Pathé n'était "pas très clair" il varie entre "inspecteur général "ou "directeur général" d'une société qui produit plus de fictions que Gaumont ( souvent des copies des oeuvres des autres). Il vient chez Gaumont en 1903 ( la datation est de M Gianati, Sadoul ( p291 et 348) et Alice donnaient 1904 ), ce qui prouve au moins que Gaumont avait un studio sinon comparable à Vincennes du moins convenable. La pauvre Alice devrait donc immédiatement perdre son poste et au lieu de cela Zecca lui sert gentiment de professeur. C'est surement par reconnaissance qu'elle rétablit la paternité des "Méfaits d'une tête de veau" à Zecca
  20. Alice déclarait en réponse à l'envoi de la liste "J'étais surprise du nombre de films que j'avais moi même dirigé". Elle est peinée de voir la fée printemps, Esmeralda , la vie de Jésus attribués à Feuillade9/10/39 16/10/39 BIFI LG 371B50
  21. Victor Bachy donne lui le n°1617 et la date de Septembre 1906 pour ce 2eme film de 92m. Notons que M Gianati écarte plusieurs films de 1907 ( pour cause de départ d'Alice aux Etats Unis) mais que celui là est conservé.
  22. La seconde femme metteur en scène fut une Americaine, Mrs. Smalley qui a travaillé d’abord sous nos ordres à Flushing pour le parlant " lettre à louis Gaumont 5/01/53
  23. Elle doit être en pleine confusion de date lorsqu'elle écrit en 1954 à Louis Gaumont: " Je pense que les Lumière, avec ‘L’arroseur arrosé’ sont les premiers metteurs en scène. Je ne revendique que le titre de première femme metteur en scène auquel je fus seule, pendant 17 ans, a avoir droit. La seconde femme metteur en scène fut une Americaine, Mrs. Smalley qui a travaillé d’abord sous nos ordres à Flushing pour le parlant " Louis lui répond : « Votre remarque sur la priorité des Lumière en tant que premier metteur en scène est tout à votre honneur,mais certains assurent que ‘L’arroseur arrosé’ ne date que de 1900. Il est un fait, c’est qu’il ne figurait pas au programme du Grand Café de décembre 95. » Elle récidive: « J’affirme que ‘L’arroseur arrosé’ a été présenté à une séance privée de la Société d’Encouragement à l’Industrie Nationale, Bd. St. Germain, avant l’ouverture du Grand Café, et si cette ouverture a eu lieu en 1895, cela confirme mon dire que j’ai bien commencé en 1896, puisque Demenÿ était déjà en rapport avec la Maison et que l’appareil de prise de vues était à l’étude, en 60mm et avec le premier entrainement à cames que vous connaissez. » 5 Janvier 54 , 19 Janvier 54, ? Janvier 54 BIFI LG371B50
  24. la lettre est corrigée par Léon Gaumont avec la mention "à compléter" sur le description de 6 lignes de son premier film en ... 1896 BIFI LG374-B51,
  25. Lacassin proposait comme explication du début de carrière d'Alice: "A titre accessoire et pour les besoins de la démonstration, Gaumont a produit jusqu’ici quelques bandes documentaires ou d’actualité. Le succès du nouvel appareil l’oblige à fournir aux acheteurs des films de fiction analogues à ceux de Pathé. Il charge son active secrétaire d’organiser cette nouvelle branche. Faute de moyens et de personnel qualifié, Mlle Alice va régler elle-même le problème. (…) L’initiative ayant rencontré les succès et l’expérience ayant plu, son auteur va récidiver. Elle en a le loisir : il s’agit de réaliser en tout et pour tout de douze à vingt très courtes bandes par an." ( contre histoire du cinéma) Anthony Slide était du même avis: "It was possibly this lack of interest which led him, early in 1896, to allow his secretary Alice Guy, to write, photograph and direct, with the help of a friend, Yvonne Mugnier-Serand, a short titled ‘La Fée aux choux’ (Early women directors p 15)
  26. http://aliceguyjr.tumblr.com/archive 

dimanche 21 septembre 2008

Premier film "All black casting" Alice Guy 1912


Premier Film "All BLACK casting" Par Alice Guy 1912
deo
vendredi 29 février 2008
A Fool and his Money 1912 Alice guy
First All Black Casting Film" A Fool and his Money "1912 Alice Guy BlacheAlong the way she directed this comedy, arguably the first with an all-Black (or Afro-American or whatever phrase you wish to use) cast. It is a well-performed comedy for the era. As all of Alice Guy's movies are, it is subtly played, although being a comedy, there are a few ridiculous touches -- the men wear boutonnières the size of sunflowers. It concerns the profligate ways of Sam Jones, played by James Russell, who finds a billfold with a lot of money, and runs through it in short order.
A Fool and His Money (1912)


Resim Bulunamadı Yapım Yılı: 1912
Ülke: USA, IMDb USA section
Tür: Short
Renkli/Renksiz: Black and White
Ses: Silent
Bütün Türler: Short, Comedy, IMDb Short section
Yönetmen:
Alice Guy
Yapım:
Alice Guy producer
Oyuncular:
James Russell Sam Jones
Diğer Bilgiler: Sam the white-washer pines for the affluent Lindy, but she has dumped him in favor of another. Sam finds a large sum of money, and goes to New York to enjoy a shopping spree, buying new clothes, jewelry and a car with a driver. Back home, Lindy flips for Sam and his newfound wealth, and dumps the rival. Sam throws an engagement party where he indulges in a friendly game of cards with his former rival and another man, who unbeknownst to Sam, is a card shark. Sam loses his bankroll, jewels, clothes and car in short order, Lindy runs off with the card shark, and Sam resigns himself once again to a life of white-washing. Written by David N. Lewis {uncledavelewis@hotmail.com}



A Fool and His Money. 1912 Women’s Film Preservation Fund Program
June 9, 2006

The Women’s Film Preservation Fund (WFPF), part of New York Women in Film and Television (NYWIFT), was established in 1995 in association with MoMA to preserve American films in which women have played a significant creative role. Since its founding, this important initiative has supported the preservation of over sixty films made between 1912 and 1990, including the works of such germinal cinematic figures as Mary Ellen Bute, Gunvor Nelson, Storm de Hirsch, Maya Deren, and the pioneer of all women filmmakers, Alice Guy-Blaché. The only fund of its kind in the world, WFPF is dedicated to saving the cultural legacy of women in film history and publicizing the need for film preservation.

"Un NOIR a la Gauche du Christ"!!! Alice Guy Raciste par Bernard Bastide


"Un NOIR a la Gauche du Christ"!!! Alice Guy Raciste par Bernard Bastide

ALICE GUY RACISTE PAR BERNARD BASTIDE DANS LE DVD "LOOKING FOR ALICE" DE CLAUDIA COLLAO:

."...il y a aussi, je pense certains de ses films, effectivement, marquent par leur approche assez raciste hein par rapport aux communautés indienne ou noire e etcetera de l'époque heu Alice Guy qui est quand même dans l'air du temps et a à dire qu'effectivement il y a un ya une accusation ya une ségrégation par rapport à la lecture de ces classes sociales à l'époque effectivement qui est assez marquee heu l'esprit très conservateur d'Alice Guy transparaît dans ses films avec une vision très conservatrice de la vision du monde qu'elle a et qu'elle offre dans ses films..."      Bernard Bastide    (Historien Gaumont) 

ALICE GUY RACIST BY BERNARD  COUNTRYHOUSE IN THE DVD " LOOKING FOR ALICE " CLAUDIA Collao :

(Traduction Google but in french is the same shitstyle)
.... there too, I think some of his films , in fact , quite marked by their racist approach eh compared to Indian and black communities of the time etcetera e er Alice Guy is still in the air time and have to say that indeed there is a there is a charge segregation from the reading of these classes at the time which is actually quite marked er very conservative spirit of Alice Guy reflected in his films there with a very conservative view of the world view and that it offers in its movies ... Bernard Bastide (Historian Gaumont)

    
    

mercredi 17 septembre 2008

Alice Guy Reactionnaire Mythomane Raciste , maitresse de Leon Gaumont dont l'oeuvre







Alice Guy Reactionnaire mythomane raciste, maitresse du patron Leon Gaumont, dont toute l'oeuvre française est en fait realisée par son assistant, "La vie du Christ"
en 1906 pour lequel Alice Guy a ete primée a Milan en 1906(premier film signé de la Gaumont) "La vie du Christ" est en fait realisé par Louis Feuillade: C'est la thèse
de la bande des 4 de la Gaumont; Bernard Bastide Claudia Collao Pierre Philippe et Caroline Huppert.

Bernard Bastide dans le dvd "Looking for Alice" de Claudia Collao sortie septembre 2008



Bernard Bastide "historien du cinema" proche de l xxxxxxxx tente dans le dvd "Looking for Alice" de Claudia Collao de banaliser ses idees xxxxxx a travers son portrait d Alice Guy:

....il y a aussi, je pense certain de ses films, effectivement, marquent par leur approche assez raciste hein par rapport aux communautés indienne ou noire e ecetera de l epoque heu Alice Guy qui est quand même dans l air du temps et a a dire
que effectivement il y a une ya une accusation ya une segregation par rapport a la lecture de des classes sociales a l epoque
effectivement qui est assez marquee heu l esprit tres conservateur d Alice Guy transparait dans ces films la avec une vision tres conservatrice de la vision du monde qu elle a et qu elle offre dans ses films....

Bernard Bastide xxxxxxxxx de l histoire du cinema proche de l xxxxxxxxx tente dans le dvd "Looking for Alice" de Claudia Collao de faire passer Alice Guy pour une mythomane delirante:

....tan que l on aura pas sa filmographie on ne pourra pas ecrire un travail serieux analisant son oeuvre puisque le probleme des chercheurs aujourd hui c est qu ils attribuent a faux effectivement des films qui ne sont pas des films d Alice Guy et qui apres font de grande theorie sur l estetique d Alice Guy a part que les films qu ,ils ont attribues ne son pas a elle et elle a forgee une legende qui etait tellement bien forgee qu elle a finit par y croire elle même hein, comme tous les vrais menteurs
au bout a force de repeter pendant cinq dix fois leurs mensonges apres ils y croit dur comme fer....



Bernard Bastide ultra xxxxx de l histoire du cinema proche de l xxxxxxxxx tente dans le dvd "Looking for Alice" de Claudia Collao de faire passer Alice Guy pour une femme delirante:

..... ce que faisaient les historiens heu.. Lacassin ou d autres c est qu ils soumettaient des listes de films et elle disait:
"oui oui oui c est a moi a a ben oui ça c est sans doute a moi, ça je l ai tourne a oui oui ça je me souvient c est a oui oui ce film c'etait a moi" Alors le résultat heu ben on a des filmographies ou effectivement effectivement on attribut la totalité de la production de la Gaumont a Alice Guy ce qui est une erreur monumentale . Donc elle est la effectivement a devoir heu heu interpeller les uns et les autres pour assurer cette place dans l'histoire du cinema que l'histoire du cinema ne lui a pas donnée
tout simplement ses films n'étaient pas signés.....

Toute l'oeuvre d'Alice Guy est en fait realisè par son assistant Mr. Thiberville

Pierre Philippe supervisateur des archives Gaumont,du dvd au titre revelateur "Gaumont le cinema premier", specialiste du porno chic gay,Pierre Philippe n'aime pas Alice Guy,juste une secretaire qui couche avec son patron et dont toute l'oeuvre chez Gaumont est en fait realisee par un homme, son operateur Thiberville "La vie du Christ", pour lequel Alice Guy a ete prime a Milan en 1906
a ete tourné d'apres l'aberrante Pierre Philippe par un homme Louis Feuillade
Pierre Philippe a un probleme il n'aime pas les femmes belles talentueuses fortes
pas assez efeminee Alice Guy
Supervisateur du dvd "Gaumont le cinema premier" Pierre Philippe se dechaine sur les films d'Alice Guy Musique stridente montage et navigation aberrante, Toute l'oeuvre d'Alice Guy est en fait realisè par son assistant Mr. Thibervilleplus de temps sur les menus grisatres qu'a regarder les films d'Alice Guy un veritable massacre a 90 €!!!! pour voir des bouts de film d'Alice Guy sur support numerique
a eviter absolument

Toute l'oeuvre d'Alice Guy est en fait realisè par son assistant Mr. Thiberville
Extrait de Pierre Philippe sur France Culture:
Extrait de l'emission de France Culture "Projection Privee" du 12 07 2008



ALICE GUY COUCHAIT AVEC LEON GAUMONT Par l'Aberrante Pierre Philippe

Ciment- Alice Guy etait la secretaire heu je veux dire du patron c'est comme ça que..
Xxx- Meme un peu plus que la secretaire
Pierre Philippe- Oui
Ciment- Hein disons le
Pierre Philippe- Oui oui disons le
Ciment -On le dit pas beaucoup
Xxx-Bon Allez
Pierre Philippe -La vous revelez des secrets.....
- Rires Gras



Extrait de l'emission "Projection privee" France Culture 12 07 2008
L'Aberrante Pierre Philippe (75 ans) parle d'Alice Guy:

...A son âge dans cette espece de concert d'eloge et d'honneur qui l'a acceuilli lors de son retour vers 70 c'est ça? elle a elle a sur une photo dit "Ça c'est la fee aux choux" hein ce n'est pas la photo en question n'est pas "La fee aux choux" c'est un film posterieur qui s'appelle "Sage femme de premiere classe" c'est bien ça qui est egalement dans le coffret c'est UNE TOUTE PETITE FIERTE D'AVOIR REINTRODUIT DANS UNE ESPECE DE FILMOGRAPHIE FLOTTANTE D'ALICE GUY LA VRAI"FEE AUX CHOUX" qui est DIT-ON
le premier film de fiction de la production Gaumont.....Le cinema premier pour ne pas dire primitif en ce qui concerne Alice Guy on peux dire primitif.......on peux dire que l'oeuvre française (sic) d'Alice Guy elle est de Monsieur Thiberville par ce que c'est son operateur il est toujours avec elle et mème en dehors d'elle (sic)
J'AI FAIS ET C'EST UNE DE MES GLOIRES LA LA DECOUVERTE QU'ON VOIT ALICE GUY DANS UN PANORAMIQUE ESPAGNOL DE THIBERVILLE DONC ELLE N'EST MÈME PAS A COTE DE SON OPERATEUR HEU JE COMPRENDS PAS HEU ENFIN CE SONT DES DETAILS ..... a suivre